Première phrase:
« Gospel ou fado? »
Quel récit poignant! L’autrice Fatou Diome m’a souvent fascinée lors de ses interviews et lorsqu’un ami sénégalais m’a proposé de lire ce livre, j’ai sauté sur l’occasion.
Dans ce livre on rencontre une jeune veuve sur les rivages du Sénégal. Coumba est Sérère et doit faire face à la perte de son mari qui a péri dans un naufrage. Je vous avoue que tout le long de ma lecture je me suis beaucoup identifiée à Coumba étant une jeune mariée moi-même. Le livre aborde donc le deuil, mais également les coutumes culturelles face à ce genre d’évènement.
La jeune femme est enfermée dans sa chambre pendant de longs jours avec pour seuls compagnons le rivage et la mer. Elle n’a pas le choix de s’isoler et ses seules visites sont celles de la famille et d’amis. Mais la jeune femme vit à travers les souvenirs de son mari et ne veut vraiment pas voir du monde. Lors de ces journées interminables, la jeune femme attend la nuit pour la visite de ces « veilleurs de Sangomar » qui l’aident à avancer dans son deuil et soulagent sa terrible peine.
Je ne veux pas trop en dire mais à travers les pages, on accompagne Coumba face à ce deuil si violent. On découvre la culture Sérère avec ses coutumes et ses croyances qui nous plongent dans un univers (qui pour m’a part était) inconnu. Mon cœur était serré tout le long du livre mais j’étais vraiment curieuse et avide de connaissances. A la fin du livre, la jeune femme est « libérée » et même si son deuil avance, elle doit maintenant faire face, seule, à un monde qui lui a oublié le décès de son mari.
Ce récit m’a surtout appris que selon les cultures et les peuples, on peut faire face différemment au deuil. Plus que l’énorme douleur de la perte d’un mari, Les Veilleurs de Sangomar est une vraie ode à l’amour.
Comme toujours, j’ai adoré ce livre qui avait une thématique difficile et qui me fait voyager à travers de nouveaux paysages et une nouvelle culture.
Connaissez-vous ce livre ou l’autre Fatou Diome?